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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
4 juin 2007

Semaine de révisions. Où je fais tout sauf

Semaine de révisions. Où je fais tout sauf réviser. Evidemment la Fnac a choisi ce week end pour m'envoyer ma commande. Comment voulez-vous que je me concentre quand des livres attendent, fermés, sur mon parquet ? La vie reprend. A flots. Je suis passé chez lui jeudi. Un an presque que l'on ne s'était plus vus, plus parlés. Des mails à nouveau échangés ont tout renoué. Alors jeudi je suis passée. Il m'a raccompagné à 21h mais t'sais au fond de mon canapé c'était moins drôle alors quand tu m'as proposé de revenir me chercher, j'ai dit oui. J'ai dit oui, fort. Le temps de glisser quelques fringues dans mon sac et me revoilà assise dans ta voiture défoncée qui me fait marrer. Je t'ai ramené Je vais bien, ne t'en fais pas. Evidemment tu adores, tu le copies surton pc. On s'endort à 4h du matin pour se réveiller à 6h30. Je dois aller en cours, toi je sais que tu te rendormiras. Je te réveillerais d'ailleurs en t'appelant à 12h30 pour te proposer de manger ensemble. Tu acceptes, j'arrive, nous allons faire quelques courses, nous rigolons, parlons, confions, abandonnons un peu de nous à l'autre perdu de vue depuis si longtemps. Je repars, je sais que l'on se reverra ce soir. Le concert. Où je vais voir Bulle, le voir jouer lui et son groupe dans cette petite, toute petite salle parisienne. C'est ce soir là que je suis tombée amoureuse. Je ne crois pas aux coups de foudre, je n'ai plus six ans, ce n'est pas ça mais ... mes yeux l'ont percuté, pour ne plus se décrocher. Etrange. Palpitant. Oui, depuis mon coeur palpite. Même s'il ne me connait pas, même si cela semble impossible. Mon coeur palpite d'aimer. Juste cela, aimer. Avec la même pureté qu'aux débuts. Comme s'il avait tout oublié des cicatrices et du mal. Comme s'il était possible de recommencer, les yeux dénués de peur et de méfiance, les yeux simplement baignés de la sublime ignorance. Alors oui je suis amoureuse, alors oui sous mes yeux défilent des films tous plus saugrenus les uns que les autres. Mais ça s'envole, ça tient simplement chaud au coeur. Ca tient en vie. Après le concert, nous avons trainé devant le bar, tous en ronde, en groupe, en rires. Je ne connaissais pas grand monde mais finalement on repart tous ensemble. A huit dans les derniers trains parisiens. Et c'est dingue ce que ça fout de paillettes dans le coeur ces moments là. S'endormir les yeux maladroitement démaquillés, à 3h du matin. Se réveiller à 7h30. Monter sur la moto et s'en aller voir la mer. Trois heures plus tard, les pieds dans le sable, les yeux perdus dans l'horizon. J'avais besoin de ça, besoin de voir que l'infini existe encore et que malgré mon sentiment d'étouffer l'immensité est là. J'avais besoin de voir le ciel et la mer se toucher. Une journée hors du temps, loin du tout, du bruit et du gris. Un verre à Lisieux sur une terrasse ombragée. Et puis le retour. Retour au point de départ. Les yeux fatigués, les membres courbaturés mais. Mais le coeur, enfin, oxygéné. 

oi

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Commentaires
A
*sourire* Ce n'étaient que des images, mais en se concentrant fort et en fermant les yeux je suis sûre que tu pouvais entendre le bruit des vagues :)
E
C'est plus amusant de ne pas réviser en se promettant de le faire - bientôt.<br /> Je voudrais voir la mer aussi. Mais au fond. C'est presque comme si j'y avais été.<br /> *sourire*
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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