Une nuit pourrie comme ça faisait longtemps.
Une nuit pourrie comme ça faisait longtemps. Peut-être le stress qui noue l'estomac trop fort. Et la migraine, la migraine aussi. Quand les crises de migraines me saisissent, à bras le corps, j'ai l'impression de toucher du doigt l'apocalypse. Le réveil maladroit, entrecoupé. La chaleur, la fatigue collée aux membres. Et mon inconsistance depuis. Je ne sais si c'est parce que, ces derniers temps, je suis éloignée de la vie. De celle qui tourbillonne, coupe le souffle et ne laisse pas le temps de. Qu'à l'intérieur l'ouragan s'est calmé. Alors oui maintenant j'ai envie de faire attention et de ne plus courir à m'en briser les jambes. Plus envie de m'exténuer et de tirer sans cesse sur la corde. Plutôt envie de calme et de douceur. Mais peut-être n'est-ce (encore) qu'une passade. Une fois replongée dans mon environnement habituel qui me promet que la folie ne reviendra pas transcender mon âme ?
Alors juste laisser le temps courir pour voir.
Quand même si la migraine pouvait me laisser tranquille
De temps en temps
Je cesserais d'imploser
Elle l'a dit, écrit, murmuré.
Mes bras se referment sur la solitude.