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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
19 juin 2007

Le coeur, le corps, pleins. Des heures de route

Le coeur, le corps, pleins. Des heures de route lourdes sur les paupières, de minuscules parcelles de sommeil en pointillés dans mes yeux fatigués et du stress dans mes muscles courbaturés. Partie dimanche soir pour mon oral du lendemain. La tête déjà somnolente de mes deux soirées de la veille. Vendredi soir, aller les voir en concert, rentrée à 4h du matin, le coeur toujours plus gonflé de S. Le lendemain, recommencer avec un autre groupe, rentrer un peu moins tard que la veille, se lever un peu plus tôt. Puis partir. Quelques fringues glissés dans mon sac et s'en aller en passant par le bureau du vote. La pile de cds sur les genoux, tous les écouter un par un. Découvrir le dernier album de ces deux frères. S'en éprendre. Dormir trois heures. Voir la lumière décliner dans la chambre au fil des heures qui s'égrènent. Maudir mon coeur qui bat trop fort et mes pensées qui s'agitent trop vite. Qui m'empêchent de m'endormir. Réveil à 5h30. Enfiler la chemise, les talons, recourber mes cils de noir et coiffer mes cheveux de cette barrette nacrée. Remonter dans la voiture. Une heure et demie plus tard se retrouver devant le bâtiment. Et commencer à flipper. Boire un jus d'orange, prendre connaissances de l'organisation de la journée. Au final, tout est passé assez vite. Le matin, j'ai rempli un dossier puis filé à mon entretien collectif. Le sujet était moyen mais le groupe vraiment sympa. La fille en face de moi était jolie, sa nervosité qu'elle dissimulait la rendait touchante. Elle avait un serre tête d'argent dans ses cheveux. Je finis à 11h et reprends à 14h. Je tue le temps, je renverse le siège et somnole, les écouteurs dans les oreilles. Puis les épreuves reprennent. L'entretien individuel me déroute. Le jury cherche à me coincer, me piéger. Puis l'anglais. Je rentre en préparation, la fatigue battante aux tempes. Je pense à laisser tomber. Mais c'était sans compter ma motivation inépuisable. (...) Je finis tant bien que mal. Puis vais m'écrouler dans la voiture. Je dors un peu puis regarde les paysages défiler derrière ma vitre. Paris. Je rentre et m'écroule. Je lis quelques pages du "capitalisme est en train de s'autodétruire" puis sombre.
Au final, on verra. Le niveau était bien présent, je ne sais pas vraiment comment je m'en suis sortie. En tout cas, c'était une bonne journée.
En attendant les résultats, de tout, du bac , des concours, je profite. Je dors, je lis, je regarde les clips, je bois beaucoup de Coca, j'écris des chansons, je reprends les livres entamés là où je les avais oubliés.
Je vis, doucement.
Et tout va bien,
tout simplement.

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