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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
24 juin 2007

Je ne sais pas trop par où commencer. Où se

Je ne sais pas trop par où commencer. Où se trouve le bout du fil de la pelote de la soirée. Qui a fini dans mon lit. Y'avait cette journée de concerts gratuits et non-stops. Mon coup de coeur pour Domb. On rencontre des amis d'amis, on se fait pleins de potes, on partage nos bières, nos Coca, nos idées et nos rires. Oui, par terre en attendant que les groupes se préparent on est beaucoup et on se découvre peu à peu, des affinités se dévoilent et s'affirment. Je le vois arriver, serrer la main à M. et après m'être dit que oh il est joli, je me souviens que je l'ai déjà croisé quelque part. Je creuse, je gratte et ça me revient. Dans le bus quand je sortais encore avec Smile. Plus tard dans la soirée, il se retrouve en face de moi. Je le vois se pencher à l'oreille de M.. Je discerne des fragments de voix, et quand il relève la tête il me regarde avec ses grands yeux noirs en me demandant si on ne se serait pas déjà croisé quelque part. Je souris. Je lui raconte. On brobe, une conversation se tisse. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être la canette de bière qui souffle sur la retenue, je ne sais pas trop non plus comment on y arrive, de fil en aiguille vous savez, je lui dis. Qu'il est joli. Ses yeux m'éraflent, la balle est dans son camp. Je n'ai pas peur, je ne suis pas timide. Peut-être parce que je n'ai strictement rien à perdre. Alors devant la scène de concert où joue Munshy, je me retrouve dans ses bras. La soirée s'étire et s'étire encore. Je rencontre des potes à lui. Je lis dans leurs yeux la question qu'ils se posent à mon sujet. Et cette ambiguité me fait sourire. On parle, et puis vous savez on parle encore. Trois heures du matin arrive, nous savons très bien. Alors il vient chez moi. Après je crois que ça ne se raconte pas. Pas avec des mots comme ça. Il faudrait que je trouve les mots empreints de la réelle douceur. Peut-être toujours parce que je n'ai rien à perdre, je n'ai pas peur. Mon débardeur passe par-dessus ma tête, son tee-shirt dévoile une peau tatouée au bassin. La jolie surprise. Je détaille le dessin, embrasse chaque courbe. Il y a nos souffles, nos peaux, les soupirs qui nous échappent, nos deux entités indépendantes qu'on emmêle à l'autre. Je ne connais rien de sa vie, je découvre son odeur. A six heures du matin, je caresse encore sa peau. La fatigue s'est envolée loin, il ne reste que ses yeux fermés et ses mains dans mon dos qui me serrent contre lui. On redonne à l'autre ce que la solitude a rongé. Il me remercie pour ma tendresse. Il me dit que je suis douce. Cachée, le visage contre son torse, il ne voit pas que je souris à m'en fendre les yeux. Parce qu'une soirée comme ça, c'est inéspéré. Et ça réchauffe tellement l'intérieur. Il fait glisser ses doigts sur ma peau blanche comme la neige.  Je me perds dans ses yeux noirs. Je sais bien que s'il me plait c'est en partie parce qu'il ressemble à S. mais j'oublie. Ce soir c'est lui et je lui donne toute la douceur dont je déborde. Je lui donne tout, tout et encore plus. Pour avoir un sens, pour le plaisir de son regard comblé. Pour que la tendresse qui goutte au bout de mes doigts ne soit pas perdue, je la lui donne en entier. Tout, je l'enrobe de mon affection. Je l'aime comme un enfant, un homme, mon amant. Au petit matin, il s'enfuit. Je ne sais pas vraiment ce que ça va donner. On n'a pas cherché, on s'est simplement aimés le temps d'une nuit. Il reprend le train cet après-midi, j'irais peut-être le voir là haut. Peut-être, peut-être pas. Le vent nous montrera. Le vent qui fait voler mes cheveux qu'il replacent derrière mon oreille. Et sa simplicité, son corps noueux, son cou, son humour, son rire immense, ses longs cheveux noirs noués.
Je me souviens de l'instant où il a collé son visage au mien, où il m'a embrassé et où il m'a murmuré qu'il avait envie de me faire l'amour.
Huit mots qui ont tout pulvérisé.
Et c'est tout ce que je retiens. Le coup au coeur de M. quand il m'a vu dans ses bras, mon explication avec lui, mon charabia. J'évite d'y penser, je sais que je me suis liée les mains. Je ne sais pas trop comment je m'en sortirais. Par une pirouette sûrement. En essayant de limiter la casse.
Nous verrons bien.
Et puis tu sais, le miel qui coule dans mes veines, me fait penser que de toute façon je ne pouvais pas passer à côté de cette nuit.
C'est la vie tu comprends.
C'est pour ça que je vis.
Pour être aimée.

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Commentaires
K
Ha ben je suis une fille en fait mais merci pour l'accueil huhu :)
A
*rougit* merci beaucoup. Reviens quand tu veux, tu es le bienvenu :)
K
Ho, joli note et joli chez toi surtout. Très doux.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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