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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
25 juin 2007

J'écoute les mêmes musiques en boucle. Les

  J'écoute les mêmes musiques en boucle. Les musiques au son lourd et assourdissant. Pour écraser mes pensées comme les médicaments dont tu fais de la poudre avant de les aspirer. Tu essuies ensuite nerveusement les quelques grains blancs restés accrochés à tes narines. C'était dans le film que j'ai été voir hier. Fragile(s). Oui c'était bien. Oui c'est un joli film. La fatigue -ou autre chose tu sais- me démange. J'aurais envie de me replier, de taire les bruits de la rue et de me cacher sous ma couette mais je me force. Je me force parce que j'ai peur, qu'encore une fois, me replier rime avec me verrouiller. De nouveau. Et ça serait trop bête, un vrai gâchis après l'ouverture que j'ai réussi à atteindre. On ne va pas souffler sur mon château de cartes, celui que j'ai bâti doucement, celui pour lequel j'ai tremblé. Non on ne va pas le faire tomber, pas maintenant. Pas après tout ça. Il suffit que je dorme, hein ? Oui c'est ça, mes pensées actuelles ne fourmillent ainsi que parce que je suis fatiguée. Oui oui, crois-y. Et rappuie sur Play. Et puis c'est la fête du cinéma, tu t'enfermes dans les salles noires, tu t'accroches aux images, aux personnages, tu restes un peu quand les lumières se rallument. Parce que tu étais mieux ici, dans les tourments de la fiction. Mieux que dans ta réalité dans laquelle tu as un peu de mal à évoluer en ce moment. Mais ça durera pas, hein tu promets. Tu promets fort, tu promets vrai. Tu t'perdras pas hein ? Pas encore. S'il te plait, pas encore, j'ai assez donné, j'ai assez trimé, j'ai assez pleuré. C'est ça qui te fait peur, t'as la trouille de couler, de te noyer encore une fois. Alors tu te raccroches aux rebords à t'en écorcher la peau. Tu te raccroches à tout, à rien mais bordel tu t'accroches, tu te forces, tu fais semblant de sourire. Tu te dis que c'est une passade et qu'à force de sourire, il deviendra vrai.
Obligé.

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