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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
19 mars 2008

I tried so hard

  Je ne sais pas quelle musique écouter. Je mets différents sons, différents bruits, différents vacarmes, pour s'accorder aux pulsations de mon cœur. Je crois que ça recommence. Insidieusement, doucement. Derrière les yeux et au creux des poignets. Il m'a dit qu'il fallait que je m'ouvre. Que sinon ça ne marcherait jamais. Que sinon il ne tomberait jamais amoureux de moi mais. Mais j'ai perdu le mode d'emploi. Je le cherche pourtant. Je plie mes pensées, je les tords pour qu'elles reconnaissent la solution mais j'ai beau me torturer, je ne trouve rien. J'ai perdu les clefs de ma poitrine. Envolées. Noyées. Dissolues. Disparues. Mais tu vois, c'est paradoxal parce que je n'imagine pas non plus quelque chose de vrai sans mon intérieur véritable exposé aux yeux de celui. Mais vraiment, j'ai paumé les clefs, même la serrure. Je serais incapable de dire où elle se trouve, ce qu'il faut faire, quel bouton actionner, quel code déverrouiller. Alors je réponds que c'est une question de temps et quand des phrases s'étirent sur le bord de mes lèvres, j'essaie de ne pas les retenir sous le motif qu'elles me mettent dans une position de vulnérabilité. Motif déclaré non recevable. Même si mon corps a du mal à l'accepter. Parce que les gifles et les abandons répétés. J'ai peur de m'être enferrée trop profondément dans mes schémas de pensées, à tel point que sans m'en rendre compte, je ne sache plus avoir un comportement autre. J'ai peur de tout gâcher. J'ai peur d'échouer, encore. De mal m'y prendre. Depuis quelques jours, mes nuits sont hantées. Je me suis réveillée en sursaut cette nuit, le corps tendu dans un cri d'effroi. Je tourne comme une démente entre mes draps, je gémis, j'implore. La fatigue est revenue alourdir mes membres. Sans que je ne sache non plus pourquoi. Ça montre bien qu'il y a une faille quelque part, une vis qui bloque. Alors je cherche, je force l'engrenage mais ça se cabre et j'ai peur de casser la machine. Je lis. Comme une naufragée. Je crois que le problème c'est que j'ai trop de choses qui bouillonnent dans mon ventre. Trop de rage, trop de déceptions accumulées, trop de rancœur et d'amertume. Ils côtoient la clarté et la lumière qui brillent à côté mais ils brûlent trop fort. Il faut que je parvienne à les contrôler. Il faut que j'oublie que je me déteste.

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Commentaires
A
Aubes : Je me le suis déjà promis. Mon intransigeance face à l'échec fait que je n'admets pas que quelque chose empoisonne ma vie contre mon gré. Il n'y a que moi qui ait le droit de me pourrir. Alors le reste. Je fais en sorte de ne pas y laisser de prise. (même si cette magnifique ligne de conduite a des ratés. J'essaie qu'elle en aie le moins, quand même. Même si je sais qu'en reconnaissant que je me déteste et en laissant ce sentiment m'envahir, je la laisse gagner...)(...compliqué...)<br /> <br /> Etc : Beaucoup de personnes me disent cela. Je trouve ça triste, au fond.
E
Parfois, je me retrouve tellement dans tes mots. Souvent, en fait.
A
(Tu y arriveras. J'aimerais te le promettre mais. Le mieux je crois c'est si tu te le promets, toi. Mais tu y arriveras. :)
A
Marine : Non ce commentaire ne me parait pas idiot. Pas idiot du tout puisque c'est toi qui l'a écrit. Et que tu me sembles loin d'être idiote. Vraiment. Merci, de bien m'aimer. Ca peut sembler bête comme tournure mais je n'ai pas su quoi dire quand j'ai lu tes mots. Parce que je n'ai rien fait pour que tu m'aimes bien. Même, ici j'offre majoritairement ma facette la plus sombre et tourmentée. Alors vraiment, je ne sais pas comment tu fais *rires*Et puis oui, il y a des gens qui viennent me lire, qui laissent leurs traces mais. Mais il pourrait y'en avoir mille, ça ne changerait rien, je crois. Ca me fait immensément plaisir mais c'est dans ma tête que je dois travailler. C'est pour ça que c'est long et ardu. Mais je m'y emploie ! Et pour mes tatouages, hihi, un jour, peut-être, qui sait ? <br /> <br /> Mélie : J'en profite au passage pour te dire qu'à chaque fois je suis ravie de voir que tu as laissé tes mots parce que j'aime beaucoup te lire. Tu as de jolies phrases. Pour une jolie façon de voir et ressentir les choses. Je n'ai pas lu le livre des cerfs volants de Kaboul, j'espère qu'il est, au moins, aussi bien que le film. Tu me diras ?! :) Sinon, peut-être, oui. Qu'il me fera oublier que je me déteste. Mais je préfèrerais arriver à ne plus. Me détester. Ca me parait plus enviable qu'oublier. Parce que je sais bien qu'on n'oublie jamais. Et. Il peut m'aider mais il ne peut pas faire le travail à ma place. C'est à moi de modifier le schéma de pensées. J'essaie. En ce moment, je rate mais il y a des jours où. Presque. Alors je continue !
M
Aucun rapport, hein, mais aujourd'hui en passant en vitesse à la librairie, j'ai acheté Les cerfs-volants de Kaboul. J'étais pas du tout venue pour ça, mais quand je suis tombée dessus, je me suis souvenue de ta note, et. Voilà. Il y a quelques livres empilés à lire avant, mais.<br /> <br /> Et sinon, avec rapport, juste, peut-être que c'est lui justement qui parviendra à te faire oublier que tu te détestes. Prends soin d'toi.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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