Je n'aurais pas dû remettre ça une deuxième fois,
Je n'aurais pas dû remettre ça une deuxième fois, y retourner encore. A peine remise de ma soirée, j'ai été reposer mes bottes chez lui. J'ai oublié ma raison sur le pas de la porte, les murs tanguaient autour de moi et se chevauchaient. Son appartement était dans le même état que lorsque j'étais partie. Nous avons refait l'amour. J'ai eu envie de mourir. Je l'ai embrassé. Je me suis sentie sale. J'ai glissé mes sourires dans son cou. Sa douceur m'a épatée. Je me serais dissolue entre ses caresses. Ce choix de tout donner, pour l'autre. J'étais défoncée, j'ai pris. Je l'ai volé sans scrupules. Je lui ai expliqué que c'était pour se sentir moins vide après. Je suis amoureuse de ces tâches de rousseur qu'il a dans le haut du dos. Il a ramené des viennoiseries. Ca ne marcherait pas entre nous, je pense. Dans le train, je n'étais pas très assurée. J'avais l'impression que mes jambes étaient de coton et mes paupières de plomb. D'ailleurs mon regard est flou. Les nerfs tenaient difficilement, j'ai eu envie de pleurer. Il faut juste que je dorme, que le vacarme s'atténue. Ou que je me noie encore, dans la fumée et l'alcool. C'est quand sombrer dans la deuxième possibilité ne me gênera plus qu'il faudra s'inquiéter.