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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
8 avril 2008

again and again and again

  Je continue. Tout dans le même sens. Tout dans la même direction. J'ai sonné à l'interphone, j'ai répondu "c'est moi". J'ai enroulé ma grosse écharpe blanche autour de mon cou. J'ai mis ma capuche devant les fins grêlons qui tombaient sur le bitume. Nous sommes allés nous perdre dans les volutes de fumée, échoués sur des canapés. Il y avait nos verres pleins, des cartons de pizzas et la fumée qui tournait. Je me sentais partir, partir loin. A la fin je passais mon tour parce qu'avec la fatigue, je me serais écroulée, je crois. Tu sais déjà dans la journée, j'avais demandé une pause. Parce que je tenais plus debout. Il y avait des points qui parasitaient ma vision. Je suis allée m'agenouiller contre les cartons, la tête sur les genoux. Quand nous sommes rentrés, il neigeait. Fracassée, j'avais des pensées pesantes. Je n'avais pas envie de faire l'amour mais je l'ai laissé faire. Il me semble que c'est le prix à payer pour avoir ce qu'il y a à côté. La tendresse. Le lendemain, j'ai été achetée une tartelette aux fraises. Je ne sais pas où je vais et à certains moments, je me voyais m'ouvrir le bras mais. J'y vais.

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Commentaires
J
Peut être qu'après tout, ce qui compte, c'est juste d'y aller ensemble. Peut être que vous trouverez une route.
A
Juju : Le pire c'est que je ne l'ai même pas mangée la tartelette, je la lui ai laissée !<br /> <br /> May : oui c'est le même garçon,. Mais ça n'est pas si "horrible" que je le décris (m'en suis rendue compte en me relisant). Il m'apporte beaucoup d'affection. Il me remplit. Il est solide. Je ne me laisse pas posséder (tu sais, même si justement je dois dépasser cela (et c'est ce que je fais), on m'a tellement bien appris à devoir dissocier mon corps et mon esprit pour ne pas mourir sous l'horreur de la situation, qu'au final le physique, quand je le souhaite, j'en sors). Non, je ne me laisse pas posséder. C'est moi qui lui prends tout. Ses soirées, son alcool, son lit, sa douche, ses joints, sa tendresse. Et ainsi que je le concluais, j'ignore où lui et moi allons mais... nous y allons. (j'espère que toi. Ca va.)
J
Ça a un coté triste à lire.<br /> La tartelette donne envie, elle aussi.
M
C'est toujours le même garçon?! <br /> <br /> Tu sais, même si votre relation est fondée sur vos sens, je pense qu'il peut pour autant te comprendre. <br /> Tu n'as pas à te forcer pour personne, personne. Tu n'es pas un objet, voyons! Puis la promesse d'une tendresse infini, c'est ce qui fonde toute "relation sensuelle", je crois. Ne pas s'attacher, ne pas demander plus que. Oui - peut-être -, mais ce n'est pas pour autant que l'on doit supprimer la tendresse, le respect et l'envie des DEUX personnes. <br /> Et s'il ne comprend pas, ce que je doute, c'est que c'est un con et qu'il te ne te mérite pas. Vraiment pas. <br /> <br /> Tu es bien plus qu'un corps. Ne te laisse pas "posséder", tu vaux bien plus.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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