Il y a des éclats de soleil qui éclaboussent les
Il y a des éclats de soleil qui éclaboussent les bâtiments de l'autre côté de la Seine, l'angle du ministère et la pelouse du palais omnisports. L'eau ondule à quelques mètres. Je suis face à la piscine qui est fermée pour cause technique et je ne bouge pas. J'attends quelque chose qui ne vient pas, je ne sais même pas ce que j'attends. Mais j'attends. Tout me semble requérir d'un effort que je ne me sens pas la force de fournir. Alors je ne bouge pas. Je suis assise sur un petit muret en pierre. L'eau ondule à quelques mètres. La grande bibliothèque est derrière. Je pourrais y aller, ou rentrer et travailler dans ma pièce en haut de l'escalier, à côté de la chambre. Lorsque des gens viennent, il dit que c'est mon bureau. J'ai envie de profiter du soleil, de m'asseoir autour d'une table en face d'un chocolat dans une pièce aux couleurs boisées. J'ai envie de me reposer, de discuter, de penser à autre chose. L'idée de m'asseoir à un bureau devant des cours que je ressasse sans cesse renforce mon immobilisme. Je reste assise sur le petit muret en pierre. L'eau ondule à quelques mètres. Puis d'un coup le soleil n'est plus là, les bâtiments apparaissent gris, le vent humide, le paysage terne, l'eau n'est plus belle. Je me redresse sur mes baskets et écrase les graviers. En arrivant, je glisse mes pied sous mes fesses sur le canapé. Lorsque je relève la tête, l'obscurité a avalé le salon. Je fais fondre le chocolat. Je lui ai promis une semaine de fondants différents pour son anniversaire. Ce soir ce sont des fondants au chocolat avec un coeur au nutella.
Hier c'étaient des mi-cuits au chocolat blanc.