L'alcool me tourne la tête. Et quand l'absence de

7 août 2007

L'alcool me tourne la tête. Et quand l'absence de soutien de mes parents est flagrante et que les larmes me ruinent les joues, ce n'est pas vraiment grave. Il y a toujours cette lueur au creux du ventre. Et je me demande si cela signifie que je ne serais plus jamais malheureuse. J'attends la rentrée, j'attends les efforts et la fatigue et les migraines pour confirmer. Les touches du clavier apparaissent légèrement gondolées sous mes yeux. C'est le vin, j'y ai trempé mes lèvres. Je suis rentrée et elle me manque. Sa maison me manque. Au bout d'une journée, je savais où étaient les verres et les couverts et chaque chose et je m'y sentais chez moi. Je participe à un concours de nouvelles. Je m'en fous pas mal du classement, d'arriver première ou dernière. Juste, je suis faite pour écrire. C'est indéniable, ça saute aux yeux. L'écriture concentre tout ce que j'aime. L'effort intellectuel, la concentration et la beauté. Quand je m'installe devant l'écran, devant le clavier, que je gratte dans chaque recoin de mon cerveau pour trouver. Quand je force, quand je cherche. Quand j'efface puis réécris. Dans le silence quasi complet. Quelque fois les enceintes crachotent un quelconque air mais la plupart du temps, c'est dans le silence que je compose. Et devant mon écran et mes mains qui pianotent, je le sais que. Je suis faite pour ça. J'ai relevé des adresses de maisons d'édition. Mais chut. Je n'enverrai probablement rien mais c'est déjà un pas en avant. Nous verrons bien, je vais recopier les adresses sur un post-it. Verrons ensuite ce qu'il en adviendra, si un jour je les noterai sur une grande enveloppe kaft. Un jeune homme m'accoste et me parle et il est gentil mais quand il me demande mon numéro je change les deux derniers chiffres. Je donne 22 au lieu de 12. Un réflexe. Je marche dans les rues, les écouteurs -toujours- plantés sur les oreilles. Uffie tourne, Mudvayne lui succède puis Volo. Mes cheveux sont tressés et de longues mèches encadrent mon visage. Je vais lui écrire une longue lettre pour la remercier de ces deux jours. Je lui joindrais la photo que j'ai prise de nous deux avec un masque d'argile sur le visage. Je n'en revenais pas, j'étais une fille légère, une fille -presque- jolie et j'étais bien. Ca vaut tous les mercis du monde, je vais lui écrire un longue lettre, oui. Et j'écrirai une citation sur l'enveloppe, comme elle. Je le ferais ce soir, pour qu'elle n'ait pas trop à attendre. J'imagine déjà ses yeux brillants à la réception. Ses yeux au moins aussi brillants que les miens durant ces deux jours.
Je suis désolée, c'est un post sans réel sens, sans queue ni tête, sans finalité. Ce n'est pas moi, ce sont les. Touches du clavier qui. Gondolent sous mes yeux.

oui