Je ne sais pas quoi écrire, relater, transcrire.

  Je ne sais pas quoi écrire, relater, transcrire. En ce moment, il n'y a pas grand chose au bout de mes doigts. Pas grand chose à propos de moi. Je me contente de vivre. Je sors beaucoup, peut-être un peu trop. Peut-être. Je suis retournée me faire tatouer. Des lettres toutes en déliées et en courbes ornent mon omoplate gauche. Le plaisir absolu, des mots tatoués sur ma chair. On ne fait pas plus symbolique. Mes ongles sont un peu longs, je vais me couper les cheveux vraiment courts. Quand les mèches vont tomber au sol, je suis sûre que j'aurais un pincement au coeur. C'est qu'ils m'arrivent jusque dans le creux des reins aujourd'hui. Demain, ils seront au-dessus de mes épaules. Chut. J'ai mal dans le bas du dos et aux os du bassin. Parce qu'il y avait son corps sur le mien. Son souffle dans mon cou, mes mains agrippées à son dos, nos corps raidis par l'urgence et le plaisir. Je n'ai pas grand chose d'autre à rajouter. En ce moment,  c'est beaucoup de gens, de métro, de sourire ; des douches entre deux coups de vent, les cheveux qui sèchent au vent, la pluie sur moi, des sms, des mails, des soirées, pleins, je ne dors plus chez moi, je suis air, je m'éparpille partout et m'oublie en attendant la rentrée. D'ailleurs, j'y retourne.