"keep on rollin' baby"

J'avais envie de quelque chose de plus épuré. Simplement les mots qui percent les yeux. Le quotidien m'a rattrapée. Je ne sais pas pourquoi je vomis, pourquoi je n'ai plus vraiment faim. Fin. Je fais de la moto, je souris grand sous le casque quand l'aiguille monte dans les hautes sphères numériques, quand la moto penche dans les virage, qu'il faut la redresser vite puis repartir. Une bière à la terrasse d'un café. Des balançoires dans la tête. La série How I met your mother, excellente. Attachante. Des photos de Londres. Une sorte de voyage par procuration. J'essaie des robes de soirées pour la semaine d'intégration. Je me demande si j'ai choisi la bonne voie. Je voudrais une filière intellectuelle où je n'aurais pas besoin de me saper en tailleur. Pouvoir être DG -par exemple- et avoir des tatouages. Que les deux ne soient pas incompatibles. Je voudrais une manchette et puis pouvoir continuer à porter mes baskets effilochées et mes pantalons trop grand mais professionnellement, tu vois, ça ne le fait pas. J'ai le dernier album de The Gossip qui a aterri sur mon pc par hasard. Et puis j'aime bien. Sa voix. Et puis c'est frais et. Rien. Je n'ai toujours pas renvoyé les papiers pour la rentrée, je n'ai toujours pas acheté les billets de train. Je ne me suis occupée de rien. C'est une attitude guidée par mon inconscient. Parce qu'en vrai je flippe. Et je n'ai pas envie d'y aller. Je voudrais me terrer sous mon lit, ou dans une salle de cinéma, ou dans un café, et puis lire et visionner et rêver et rire et parler et écouter et raconter et vibrer et tout envoyé en l'air. Mais je ne fais rien de tout ça. Je me contente d'être. Parfois j'ai l'impression que ce n'est pas suffisant.

Comments

[absolution]

J : ... comment ça ?

[J]

C'est affolant. Parce qu'à te (vous ?) lire on à l'impression de connaitre des choses de ta personnalitée. Et en fin de compte, non.

[absolution]

Non il n'y a pas de mais ;)
-parce qu'il est hors de question que ça prenne le dessus sur la Beauté de la vie-

[Eliane.]

Je sais pas. Il y a juste que je connais des filles qui se battent depuis plus de dix ans contre ça. D'autres qui ont une vie de maladie derrière elles, qui ne s'en sortiront jamais. Parce que c'est trop tard. Une qui en est morte. Juste trop de gens que j'aime qui se battent contre ça, qui en crèvent à petit feux. Nous c'est encore neuf tu sais. Un an, deux ans, trois. Si peu. Quand on voit que ça peut en durer sept, dix, vingt.
Je sais qu'une chose, j'veux pas finir comme ça. Jamais, jamais, jamais.
Et il n'y a pas de mais. :-)

[absolution]

je sais mais... le "mais" change tout et me laisse sur le mauvais versant de la colline. C'est des conneries je sais, -et cette phrase, quand il la dit, y'a le coeur qui se serre- mais elles me donnent le sentiment de vivre vraiment, d'avoir quelque chose entre les doigts de tangible et de concret. Un but. Même s'il s'effrite et me rend malade.
Un jour, j'espère, que le "mais" aura disparu...

Pensées
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