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    Quand je rentre, ses yeux sont humides, elle me dit qu'elle s'est inquiétée, qu'elle a cru que j'avais fait quelque chose. Que je m'étais suicidée, jetée sous un train ou dans la Seine, et ça me glace. Ja le serre dans mes bras. Dans le métro, les larmes montent plusieurs fois mais je les retiens. Je les rattrappe au vol, j'en assassine quelques unes pendues dans le coin de mon oeil. Il faut croire que son message d'hier soir m'a fait plus de mal que prévu. Faut dire aussi que je ne m'y attendais pas. Je n'ai pas eu le temps de relever les barrières, pas eu le temps d'enfiler la combinaison de protection. Je me suis tout pris dans la figure, chaque mot. Et j'ai du mal à croire que ça m'ait autant blessé. Pourtant, c'est indéniable, regarde comme mes yeux ont perdu leur poussière d'étoile d'un coup. J'ai un rêve, tu sais, un peu fou, un peu improbable, mais j'en ai un et je m'y accroche. J'empile les livres sur le sujet, j'épluche chaque site internet, j'apprends par coeur. J'ai un rêve, une passion, si je m'y accroche assez fort, je ne pourrais plus tomber. Dis?   
Mais c'est tellement friable sous mes pompes.