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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
4 janvier 2008

c'est ça l'inconvénient quand on y a goûté, à la

c'est ça l'inconvénient quand on y a goûté, à la tendresse, l'affection et l'amitié. L'inconvénient c'est qu'on en redemande, ça devient un besoin. Mais écraser ses pensées et se recroqueviller au fond de soi, là où on se s'écoute plus. Avant je savais faire. Avant j'avais froid à en crever et mes yeux étaient entrainés à la dureté. Ils étaient armés de piques de fer pour décourager quiconque oserait s'avancer. Aujourd'hui ils espèrent presque. Et encore, je rajoute presque pour ne pas faire trop lamentable. Alors le vide et le manque entre les côtes. Me rongent. Et j'attends des mots qui ne viennent pas. Parce que j'en attends des centaines et des milliers. Des milliards de preuves. Mais les autres ne sont pas comme moi. Les autres n'ont pas ce gouffre béant qui les dévore. Alors je prends sur moi, je ravale ma salive, mes mots, mes suppliques, je me mords les lèvres, je me cache sous ma peau, que je fais fondre, je rentre en-dedans moi et ferme les yeux pour ignorer mes pensées qui réclament. D'autres soirées, d'autres rires, d'autres touchers, d'autres chocolats chauds, d'autres films, d'autres yeux qui brillent, d'autres jeux, d'autres rendez-vous, d'autres mots. D'autres choses pour me remplir et savoir. Me rappeler que c'est possible. Mais ça ne se fait pas de réclamer. Et aussi le roc emmêlé à mon esprit m'en empêche. Ne jamais se rabaisser à quémander. Quand il m'a demandé s'il fallait toujours garder le contrôle, ma réponse a fusé. Bien sûr. Bien sûr qu'il faut garder le contrôle. Le perdre est impensable. Rester maitre de soi et ne pas donner une chance à. de creuser les fissures. Je ne ressemble plus à rien et c'est fait exprès. Pour qu'on me laisse tranquille, qu'on m'oublie un peu. Qu'on me laisse dans mon coin avec mes mains tâchées d'encre et mes prunelles cornées. Même si je crève du contraire. Mourir de ne pas avoir assez mais tout faire pour empêcher d'avoir plus.
S'user à force de sentiments contraires.
S'user à en vomir son amertume.

Edgar_Degas_09_1024x768

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Commentaires
A
Pixie : te faire pleurer est un plaisir :)<br /> <br /> May : Cap ?
M
Je le ferai alors. Essayerai. :)
P
Mot pour mot j'aurais pu l'écrire, mais moins bien.<br /> 9h02 et j'ai déjà les larmes aux yeux.<br /> Je te fais un câlin pour te remercier (j'aime pleurer).
A
Oui c'est ce que je l'allais dire (pour la dernière phrase)<br /> Si j'le fais, tu l'fais ! <br /> ;)
M
Oh Degas, j'aime beaucoup beaaucoup. <br /> <br /> Il n'y a pas de honte à vouloir plus... c'est normal, ca montre q tu es vivante... .<br /> <br /> <br /> Laisse toi vivre, laisse toi Etre. Presente au monde. ^^<br /> Enfin, c'est moi qui dit ça...
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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