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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
23 janvier 2008

Je ne mets plus de réveils. A quoi bon ? Et la

  Je ne mets plus de réveils. A quoi bon ? Et la culpabilité déploie ses corolles dans mon ventre. Je ne sais pas, je ne sais pas. Je crève de l'incertitude, je crève du trop-plein de mots, de pensées, de sentiments ; je crève de moi. S. est arrivé, il m'a prise dans ses bras, il m'a serré contre lui, il m'a dit que j'avais des yeux différents des autres, je me suis emmêlée. Nos souffles pressés se sont mélangés, je découvre son corps. Les doutes dans la gorge, qui me font échapper quelques mots. tu ne partiras pas après ? Il rit en me répondant que non. Tu promets ? Je veux t'entendre promettre, même si c'est facile, même si ça n'a aucun sens. J'ai enlevé ma chemise, j'ai dormi nue contre sa peau. Je préfère les aventures d'un soir. C'est moins fatiguant. Il suffit de tout donner et ensuite de repartir. Donner tout le beau qui pourrit en toi et s'en aller. Là, il faut s'impliquer, il faut accepter de donner et de laisser entre les mains. Son réveil a sonné longtemps, je l'ai retenu contre moi. J'ai noué mes bras autour de ses épaules et je l'ai allongé sur le lit, sur moi. J'ai caressé ses longs cheveux noirs et j'ai fermé les yeux en respirant son odeur. Ce sont ses yeux, ses yeux qui me perdent. Il est parti et je me suis assise, j'ai pris ma tête dans mes mains. Je meurs de l'envie pernicieuse de lui dire de partir, lui dire qu'il s'en aille, qu'il se casse, qu'il dégage de ma vie, que je ne lui ai rien demandé. Je voudrais tout casser avant que ça ne s'écroule de soi-même. Les doutes et la peur me ligotent les poignets. J'ai sa voix dans ma tête, cette voix vieille de trois ans qui me répète que je ne vaux rien et l'échec. L'échec. Inadmissible. Tu sais, moi je veux bien jouer, si c'est vrai. Mais j'ai trop peur. Peur que tu t'en ailles, peur que tu me fasses mal, peut de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas suffire, peur de te décevoir. Tu sais, j'ai beau dire que c'est le jeu, qu'il faut avancer, les murs me font peur. Surtout en ce moment où tout est flou. Ma vie ne ressemble à rien. Les cours s'effacent dans mon mépris, j'ai toutes ces choses à faire, toutes ces pistes à vérifier, une ligne directrice à établir pour marcher droit et cesser de zigzaguer. Je voudrais qu'elle me dise. La princesse que j'ai vu mardi soir, je voudrais qu'elle me dise. Qu'on s'en sort. Vous l'auriez vu, elle est tellement jolie. Avec ses yeux brillants et son petit sourire en coin, sa voix chaude et son rire. Je me surprends à penser que l'on se ressemble. Et en effet ; alors c'est pour ça. Tu sais, je t'ai trouvé belle et si tu jures que moi aussi, plus tard, je serais comme ça, c'est d'accord. Si tu promets qu'on s'en relève, que ça ne colle pas toujours aux talons, qu'on s'élève et qu'on sourie, je veux bien tenter le coup. Mais il faut jurer. Sinon.

 

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Commentaires
A
Il faut juste ne pas l'oublier. Jamais.
E
Je me rappelle de cette femme, elle était si belle et j'avais pleuré dans ses bras en lui jurant de me dire qu'on s'en sortait, qu'on y survivait à tout ça.<br /> Elle m'avait dit que oui, bien sûr, bien sûr qu'on s'en sort.<br /> Et parfois quand j'y repense, ça me suffit.
A
Alors c'est d'accord ! <br /> (merci)<br /> <br /> ( il faudrait que j'arrête de te faire pleurer :) )<br /> <br /> Moi aussi je t'embrasse.
P
Je te le jure, je te le jure..... Belle tu l'es déjà tellement. Et tu te relèveras à chaque fois.<br /> Merci p'tit bout, merci...<br /> Tu verrais mes yeux là, c'est de larmes qu'ils brillent.<br /> Je t'embrasse fort.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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