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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
29 septembre 2008

Sans bruit

  Bien sûr que j'y ai songé. Ce matin, il y avait un tel brouillard. J'aurais aimé disparaître avec cette image. Depuis que l'idée m'est revenue en tête vendredi soir. Mais on se résigne, on se musèle, on fait semblant de ne pas s'entendre pleurer et implorer. Depuis deux jours, je vis comme en suspension. Je flotte. Je parcours des rues, des trottoirs, je mange, vomis, écoute de la musique, lis, souris, parle, apprend, récite. Je vis mais c'est comme une supercherie. Comme si mes pensées me faisaient tellement mal que je les remisais loin à l'intérieur là où ça ne touche plus. Ou plutôt, comme si je m'étais renfoncée loin à l'intérieur de moi là où les remous ne bousculent plus. C'est comme un soleil sans la chaleur. Je me suis recroquevillée entre les parois de mon corps, de mon crâne, loin derrière les remparts. En pilotage automatique. C'est tellement pratique. Tellement plus viable et reposant. Je ne veux plus m'écrouler comme les derniers jours. Je suis fatiguée, je ne veux plus. Fatiguée jusqu'aux os. C'est comme une prière formulée du bout des lèvres. Une trêve murmurée du bout des cils humides.

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Commentaires
A
Pourtant c'est la reprise. C'est le début. Oh et puis, tu sais, la dernière fois, comme je t'ai dit, en fait j'avais cours de maths à 11h. Et puis ensuite, quelqu'un m'a dit "Tu as commencé l'année, tu vas la finir". Et je me suis rendue compte qu'il fallait cesser de chercher des biais et de fuir. Alors la bi-licence, ce sera dans une autre vie. Bonne chance :)
P
J'aimerais tellement avoir cette capacité à ne plus penser en ce moment. A poser les bagages et à attendre que ça passe.
A
Ecilora : Alors peut-être que l'on se croisera. Nous irions boire un chocolat chaud (ou un thé, que préfères-tu ?) pour nous réchauffer de toute cette humidité.<br /> <br /> Ju_u : Que ce soit l'une ou l'autre approche, elles ne me satisfont pas. Je refuse de revoir mes espérances à la baisse.
J
Peut être que tu as trop d'espoir, et trop d'envie ; que les miettes n'ont pas la force d'les nourrir ; un jour, tu te laisseras peut être aller à de moins grands idéaux.
E
Le quai des brumes. moi aussi. En attente pour ailleurs, entre le brouillard, la pluie et les nuages. Moi aussi. Je suis au même endroit.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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