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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
11 novembre 2008

Elle a dit que j'étais atypique et marginale.

  C'est la colère qui a guidé mes doigts dans la note précédente, évidemment. Mais il n'en reste pas moins que je n'ai pas envie d'ouvrir la porte, pas maintenant. Mon repli est sûrement excessif, mais tous mes comportements ont toujours été excessifs extrêmes. Oui, il faudrait baisser la garde, ouvrir les mains, un peu. Mais pas tout de suite. Il faut me laisser le temps de respirer, le temps de ranger mes pensées, d'aérer. En moins de deux mois, j'ai changé trois fois de domicile, laissez-moi le temps de figer des repères. Parfois, le boulot me semble insurmontable et j'en suis paralysée. Alors je brasse du vent entre les heures qui s'écoulent, inexorables, et mon cœur bat plus vite à la vue des échéances qui se rapprochent, forcément. Le détachement peut être une réaction post-traumatique, je sais. Jeudi, je vois un garçon à l'accent italien. Rien que le fait d'être impatiente ou légèrement angoissée affectée me rebute et me donne envie de tourner les talons. Je ne me tiens plus qu'à peine les doigts. Le matin, je sors et il fait nuit et je vis dans ma tête. De plus en plus. Tout le temps.

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