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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
14 mai 2007

Je veux voir la mer

Il l'a bousculé, au passage. Il s'est retourné vivement, s'est excusé précipitamment. Pas grave, a-t-elle répondu. Mais ses yeux se sont enflammés.

Il n'aurait pas du t'offrir ce casque sans fil, depuis tu ne le quittes plus. Ca compense un peu la mort de ton mp3. Pour la deuxième fois, après un premier remplacement par la Fnac, il a expiré une seconde fois. Alors je me gave tant que je peux pour ne manquer de notes quand je sors. Je suis libre désormais, j'ai rompu le fil qui le retenait à moi. Puisqu'il n'y avait rien de mon côté pour sa personne. Libre. Tu rigoles parce que ça ne veut rien dire. Tu te coinces les doigts dans la porte, ton ongle se violace, tu fermes les yeux sous la pluie qui bat à ton velux. Tu mouilles ton index dans ta bouche puis le pose sur les miettes du gâteau au chocolat pour qu'elles s'y collent et que tu puisses les dévorer. Dévorée, ravagée. Vendredi était finalement une bonne soirée. Qu'est ce qu'elle est jolie. Je lime mes ongles, souffle sur les pêlures blanches, me perds dans la lumière, m'éblouit au passage, feuillete les spectacles de théatre, me remplis de musique à en crever, à ne presque plus savoir apprécier, parfois. J'a posé ma joue sur mes deux mains jointes, sur la table, et me suis endormie. C'est le professeur qui m'a réveillé, j'ai maladroitement entrouvert mes yeux lourds. Lourds de quoi, lourds de rien ; petite putain.

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