Le tourbillon m'a projeté sur un récif et me
Le tourbillon m'a projeté sur un récif et me voilà, encore une fois, à ramasser les morceaux épars de moi. Je récupère faiblement les bribes de mon coeur tourmenté. Tourmenté, c'est le mot qu'elle a employé. Elle. Elle qui m'a pulvérisé en une soirée. Je n'aime pas lui parler, parce qu'elle est maladroite, parce qu'elle ne sait pas y faire avec les mots. Et ça n'a pas loupé. Elle enchaine les maladresses et je finis en larmes. Je me suis lamentablement retenue en attendant qu'elle parte. Je me souviens il était 23h30. L'eau salée coulait sur mes joues et les plombs sautaient un par un. Il fallait que je trouve quelque chose à faire, pour expulser le bouillonnement dans mes veines. J'ai pensé au sang sur ma peau, mes pensées y sont revenues comme quoi, certaines habitudes ne s'en vont pas. Mais j'ai repoussé l'idée et je me suis emparée des ciseaux. Je me suis postée face au miroir et j'ai coupé mes cheveux. Je prenais des mèches entières puis les laissais tomber en flocons dans le lavabo. Maintenant j'ai les cheveux encore plus courts, au-dessus du menton. Un vrai garçon. J'ai fait ça pour ne pas imploser.
et je pense encore à lui, encore et encore. il occupe toutes mes pensées. comme il est loin, mes rêves ne peuvent se confronter à la réalité et il est possible que j'idéalise, oui c'est possible. mais en attendant ça me prend à la gorge et je voudrais qu'il soit là, l'embrasser sur la bouche. je lui ai parlé hier, je lui ai demandé si à Noel, il m'a répondu on verra. au moins ce n'est pas un refus catégorique, c'est sûr. mais je ne sais pas ce qu'il en pense et si ça lui fait toujours aussi mal et s'il pense que je ne vaux rien, que je brise tout ce que je touche, s'il pense toujours ça. j'aimerais qu'il me croie, j'aimerais qu'il me pardonne, qu'on relance les dés.
Il revient pour Noel.
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