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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
24 juin 2008

Rester vivant

  Je voudrais pouvoir me dire que ça y est, je me suis poussée à bout, que je peux arrêter maintenant. Je voudrais appuyer sur Pause, suspendre les heures le temps d'un souffle profond. La migraine qui m'agrippe durant la nuit, la douleur sous le front, le sommeil complètement défoncé, mon visage défait au réveil. Hier soir, il se faisait plus insistant et mon corps s'est raidi parce que je ne voulais pas. Et j'ai eu envie de pleurer, je crois, ou pas, parce que je suis emmêlée et qu'il va falloir tout détruire à nouveau. J'ai l'impression d'être un courant d'air qui entre dans les vies puis qui s'en va, ou que l'on balaie. Il est des moments où tu ne te sens pas suffisant et je voudrais m'excuser pour tout, pour rien. Pour tout. Il me disait hier qu'il faudrait que j'apprenne à aimer mon corps mais jamais de la vie. Tout est de sa faute, tu comprends. Il ne m'a attiré que des ennuis. Il ne me sert à rien sinon à incarner les gouffres dans lesquels j'ai pu tombés. Et je voudrais m'excuser, encore, parce que non je ne suis pas suffisante, non je ne fais pas le poids et non vous vous trompez, je ne suis pas à la hauteur. Bulle me disait l'autre soir que j'étais pure et j'ai trébuché parce que c'est faux, totalement faux. Je lui ai rappelé les corps, les coups, la folie, la fureur. Il m'a répondu que ça ne comptait pas. Il m'a dit que j'étais pure parce que je n'avais jamais pensé à mal. Et les failles ont tressailli à l'intérieur. J'essaye de faire de mon mieux mais ça ne fonctionne jamais. Ce n'est jamais assez. Pourtant j'essaie, je m'évertue mais je ne sais pas vivre correctement. Il est des moments où tu ne sais plus quoi faire. Où tu voudrais que l'on murmure et qu'on te prenne dans ses bras. Le temps de renoncer. Au lieu de t'émietter à l'intérieur, comme ça, tout le temps. Au lieu de pleurer toute seule sous le vacarme de la musique qui tu as mise trop fort.

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Commentaires
A
Oui c'est vrai. Le conditionnel. Le temps des promesses et des aspirations, le temps que l'on ne peut pas toucher. <br /> Tes rimes son parfaites. <br /> Je sais bien qu'il faut se laisser porter par les autres, parfois. Mais quand ils ne sont pas là. Quand tu n'oses pas aussi, les solliciter. Un peu des deux. Parfois il y a trop peu de mains. <br /> Non je n'ai pas eu ton mail. Renvoie le vite *sourire*<br /> Je t'embrasse.
E
Et ce conditionnel qui revient sans arrêt. Ce temps qui est toujours là quand tout va mal. Quand les nuits tristes et noires, les jours longs et pénibles. les heures lentes. Quand tout ça, il y a au moins un fidèle. Et c'est ce putain de conditionnel. (Je fais des rimes, tu as vu?!)<br /> Cà va mieux depuis ce 24? tu sais, il faut parfois, se laisser porter par les autres. C'est encore eux qui ont le plus confiance en soi. Il faut bien, parfois, accepter la main qui est là pour te remettre debout.<br /> J'ai des milliers de mots de retard mais depuis ce 24, ils ne sortaient pas très bien. Je me rattrape en devançant le temps de quelques précieuses minutes. Et fiou! Quelle semaine...<br /> Tu as eu mon mail?<br /> Je t'embrasse demoiselle. A bientôt.
A
Câlin reçu.
A
On devrait ne penser à rien, tu sais; ne pas redouter de ne pas être à la hauteur, ne pas s'en vouloir, ne pas avoir mal et ne pas pleurer. Tu ne devrais pas pleurer. J'aimerais bien te prendre dans mes bras parfois, couper la musique et te passer la main dans les cheveux (la main gauche, parce que je suis gauchère.). Alors je t'embrasse fort, et puis on se voit bientôt (dans un starbucks café un jour où tu ne travailles pas, par exemple)<br /> <br /> Tu sais je pense à toi. Genre je rentrais à vélo tout à l'heure et je me suis rendu compte que ça faisait quelques jours que je ne t'avais pas écrit, que c'était la même chose pour toi que pour moi, tu sais, ne pas savoir que dire face à ce que hurlent certains de tes mots (bien que le dernier mail soit un mail plutôt enthousiaste/gai.). Enfin. Tu comprends. Donc à vélo je pensais à toi. Et puis je suis passée ici, et ça faisait longtemps parce que je vais peu sur les ordinateurs qui ne m'appartiennent pas. Bref. <br /> Calin murmuré.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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