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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
15 juillet 2008

En fait, ce ne sont pas les doigts qui démangent

En fait, ce ne sont pas les doigts qui démangent mais plutôt qui brûlent. Quand j'ai ouvert la page d'écriture plus tôt dans la soirée, je le savais. Mais parfois il faut du temps pour que le volcan se mette à gronder. L'autre jour, je disais à Bulle que ça me manquait de n'avoir personne. Que c'étaient les gestes de tendresse qui me faisaient le plus défaut. Parce que même si l'on ne s'aimait pas, on faisait semblant et que même si c'était du faux, ça tenait un peu chaud quand même. Puis j'ai baissé la tête et la voix et j'ai ajouté. C'est fou comme je peux me sentir seule à l'intérieur parfois. Et la sincérité des sentiments me manquent cruellement. Régulièrement, je rembobine le film derrière mes yeux et ça ne rime à rien, c'est une toile absurde et sans formes et j'ai envie de hurler parce que je n'ai plus rien entre les doigts. Quel étrange paradoxe d'avoir tant vécu de bras masculins et d'être creuse comme la mort !  Il n'y a que le battement sourd de ma solitude aveuglée qui guide mes pas. Je le dis pourtant, qu'on ne m'y reprendra plus mais tu ne sais pas comme je donnerais tout parfois pour que l'on me fasse l'amour comme si ça comptait vraiment et que j'étais importante. Que les bases ne soient pas tout le temps pourries. Pas tout le temps quand même, murmure-t-elle en pleurant. Implore-t-elle. En fait, on apprend vite. On se redresse, on se barbouille la bouche, on blinde ses yeux pour ne pas laisser apparaître les crevasses, on se veut dure et imperméable et tout se casse et tout se brise à l'intérieur sans cesse. Il pleut des gravats et ces cailloux immenses qui obstruent la gorge et le ventre et la respiration. On s'emmêle les doigts et on tisse des mots absurdes comme j'en gribouille. Parce que sinon c'est l'esprit qui se fendille et il faut éviter. Mieux vaut évacuer, détourner le regard et crier pour se croire forte. En réalité, il n'y a rien à dire. Rien du tout. Le vide immense l'esseulement glacé les fêlures avides. Ne se décrivent pas. 

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Commentaires
A
Des mots absurdes, non.
A
Je comprends ce que tu veux dire mais, quand il n'y a pas de mains, tu prends des bras :) Et tu te noies dedans (pour oublier qu'il n'y a pas de mains). Oops c'est un cercle vicieux !<br /> Et oui, le concert va être génial, j'ai hâââââte !!! Bulle va être tellement surpris et heureux ! Ca vaut tout l'or du monde !! <br /> Bonne journée !
S
oui l'amour ca compte et oui tu es importante , l plus important , en te refaisant un énième fois le film tu decouvriras que dans ces bras masculin il n y avait pas de tête pas de pensées sans doute est ce les mêmes attaché a leur personne mais pas à leur amour à leur "absolution"<br /> l'amour c'est une fleur elle a besoin pour grandir de pousser , d'éclore et briller de mille couleurs, prends des mains à défaut de bras qui soit capable de te donner chaque jour de la mlumière du soleil du terreau et de l'eau sans compter juste pour le geste d'amour.<br /> Génial le concert cela va être chouette<br /> :-)
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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