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La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
27 mars 2009

Crying shame

  J'ignore si c'est la fatigue ou autre chose, le reste, tout le reste, que je ne vois plus. J'ignore si c'est réellement un rhume, un coup de froid comme ils disent ou simplement mon corps qui se disloque, qui refuse pour me montrer qu'il ne peut pas, tout le temps. J'ignore si c'est le surmenage ou son lit qui me rendent fiévreuse le matin. J'ignore si ce sont les démons d'autrefois ou la peur de ceux qui viendront me grignoter les mollets demain qui m'indisposent face à l'attachement. A lui. Le réveil sonne et mes yeux mettent un temps fou avant de s'ouvrir sous ses lèvres. J'entends le froissement de la couette qu'il écarte et la porte du placard qui coulisse. Le bruit de la douche me parvient comme ouaté et les crépitements me bercent et me referment les yeux. Pour une fois, il met ses boutons de manchette tout seul et caresse mes cheveux et mon visage et m'embrasse avant de partir. J'entends le bruit de ses pas sur le sol qui décroît puis la porte qui est claquée. Le soleil baigne la pièce à travers les stores et je me rendors sous la couette. Lorsque je me réveille, je m'étire longuement puis je me lève, je déambule, je ne sais pas réellement ce que je fais. Je regarde dans la glace ce qui a l'air de tant lui plaire, et je ne trouve pas. Je fais couler du café et je rajoute du chocolat en poudre tout en remuant avec la cuillère comme il me l'a montré. Je m'amuse à marcher dans les zones d'ombre sur le parquet et je lis dans le canapé blanc. Je pars toujours trop tard, suis sans cesse obligée de marcher vite pour rattraper le temps que j'ai cru pouvoir duper, je m'engouffre dans le métro, arpente les quais, les rues, les salles, griffonne des brouillons, passe devant des kholleurs puis jette mes brouillons et recommence dans une autre salle, devant un autre visage. Les remarques glissent et emportent avec elles des petits bouts de moi, et je sors de le salle, je dis merci, je souhaite une bonne journée. Et lorsque je sors et que le vent s'engouffre et lèche ma peau, je ressers mon col en frissonnant. J'entame un nouveau livre et je songe aux prochains jours.
  A cette marche sèche rapide et insidieuse frénétique qui ne semble jamais s'arrêter.

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Commentaires
C
C'est joli.
E
En ce moment, le soleil a juste repris ses droits. Matin ou soir, il ne fait plus nuit depuis très longtemps quand je m'endors. Les journées s'étirent. Et je vis un peu plus. C'est le printemps qu'ils disent.<br /> Je songe au mois de mai, à ces journées fériées et à mes vacances que j'attends avec impatience. Même si j'en profiterais pour réviser. ce n'est pas grave. J'ai au moins trouvé ce qui me fera tenir jusqu'à dans deux mois.<br /> J'obtiens des réponses à mes questions au compte-goutte! ;p<br /> <br /> T'embrasse.
M
(hâte de recevoir d'autres mots et d'écrire à mon tour, à nouveau)<br /> Profite des premières lueurs le matin...respire fort. Même si c'est la pluie. Profite bien.<br /> ;)
A
Pour "Des vents contraires", je suppose ;)<br /> (oh regarde, je suis tombée là-dessus hier : http://www.france5.fr/la-grande-librairie/index.php?page=article&numsite=1403&id_article=6332&id_rubrique=1406 A partir de la 33ème minute !)<br /> <br /> Prends soin de toi, aussi.
M
Les mêmes films et les mêmes livres.<br /> Prends soin de toi.
La bouteille d'encre noire renversée au fond de l'âme
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