Je prends le bus, le rer puis le métro le matin.
Je prends le bus, le rer puis le métro le matin. De la fenêtre de la salle, je vois la tour Edf avec les ombres des tours environnantes qui se reflètent sur ses vitres. J'ai élu domicile dans l'infothèque. Pleine de livres. Avec des tables de travail face à des fenêtres. Lever les yeux et croiser les nuages survolant la défense. On nous a prévenu aujourd'hui d'un livre à lire pour mardi prochain. J'ai une fiche de synthèse à faire sur le management traditionnel. Le rythme de travail s'installe progressivement. Et scolairement (professionnellement ?) je suis heureuse. Les règles un peu strictes me permettent de me cadrer. Sans barrières, je fous le camp. Là, au moins je suis réglée et ma vie parait un peu cimentée, un peu plus. Ogranisée. Je suis enrhumée. J'ai mal à la gorge et mon nez coule. Je pense à lui. Mon coeur se broie. Parfois. Aors vite, j'oriente mes pensées ailleurs. Quand je sors du métro, la Fn*c me tend les bras. Je suis repartie l'autre matin avec Poids léger d'Olivier Adams. Clin d'oeil à Clémentine. "Le deuil n'existe pas. On se souvient. On se souviendra toujours de tout. Dans les moindres détails." Rien que la préface est jolie. Je l'ai mis de côté. Pour l'instant. Pour le savourer au moment voulu. Je vis trop vite, les heure sont trop courtes, les cigarettes m'écorchent la gorge.
Je ne me sens plus vivre. Le temps me glisse des doigts.
Je mets du miel dans mes infusions.
Le néant gronde dans mon ventre.
Tout recommence.
Dis-moi que ça ira.